Micropole Ouest a organisé, avec le MEDEF 44 et Pays de la Loire, une journée d’acculturation à la transformation digitale lors du Web2day (festival digital), pour les dirigeants de PME & ETI non digitales. L’intérêt pour les invités était d’échanger, écouter et apprendre sur la transformation numérique dans un environnement de Startups. Car au-delà de cette Learning Expédition, se pose la question d’amorcer chez certains dirigeants l’enjeu de cette transformation.
Selon le Syntec en 2017, seulement 38% des acteurs industriels ont mis en œuvre une stratégie de transition numérique. S’il existe de nombreuses explications plus ou moins légitimes pour procrastiner le sujet, telles que le manque de visibilité, le ROI (retour sur investissement), les compétences… il va de soi que beaucoup de ces raisons sont liées aux risques inhérents à toutes innovations : le recul n’existe pas. Ainsi, il est difficile pour certaines directions de s’engager pour jauger la pertinence des nouvelles solutions.
Cette innovation fait-elle peur ?
L’innovation induite par le numérique n’est pas nouvelle, elle est perpétuelle et en accélération depuis une dizaine d’années. Pour certains dirigeants, au-delà des éléments précédemment nommés, l’innovation numérique rime également avec acronymes, marketing et mode. De ce fait, l’innovation, même de rupture, devient « simple outil », et n’est plus forcément considérée comme stratégique par manque de crédibilité, maîtrise et connaissance. Cette perte de confiance auprès des décideurs a pour conséquence de cristalliser les transformations. Pourtant, les innovations numériques portent des courants de rupture puissants et qui peuvent être brutaux pour les entreprises qui les ignorent. Sans parler « d’uberisation », qui pourrait remettre en question l’impact de l’informatique, d’internet et du mobile aujourd’hui ? Il est donc nécessaire pour les entreprises que les directions s’acculturent afin d'intégrer ces innovations dans le pilotage de la stratégie.
Comment s’adapter et reprendre confiance ?
Comment, à partir de ces constats, provoquer le changement et l’acculturation des dirigeants réfractaires au changement ? Sans être le messager du "startup nation", les startups apportent beaucoup de par leur ADN. Nées d’un monde digitalisé et mondialisé, elles ont un rapport intéressant au numérique, car elles le considèrent moins avec défiance que les entreprises dites « traditionnelles ». Pour elles, le numérique est un vaste terrain d’opportunités. Ainsi, sans vouloir systématiquement plagier les startups, il y a certains éléments facilement applicables par les directions pour leur permettre de reprendre confiance dans le numérique.
La transition numérique est un enjeu essentiel pour la pérennité de l’entreprise. Certes, elle nous interroge sur les technologies émergentes, les directions plausibles, les futurs possibles et cela sans certitude et dans une temporalité variable. Mais pour autant, ces questions sont centrales afin d’affronter notre époque impactée par de forts enjeux économiques, sociétaux et écologiques.