Beaucoup moins de solution d’IA conversationnelle cette année, mais beaucoup plus de solutions d’automatisation et de gestion de l’IA.
Par Jérôme Malzac – Innovation Officer Micropole
L’agencement de ce salon dans les travées du Palais des Congrès n’est à mon sens pas optimal pour découvrir l’ensemble des exposants. Les plus gros acteurs sont dans le hall d’entrée, les startups reléguées dans un long couloir et les entreprises déjà connues et bien implantées, dans le couloir d’en face. Bref, c’est toujours un jeu de labyrinthe au Palais des Congrès.
La plupart des gros éditeurs étaient présents avec des stands attractifs et une mise en avant de leurs solutions phares, quelques annonces intéressantes mais je ne m’attarderai pas sur celles-ci que l’on peut facilement retrouver dans leur communication.
Dernier point, beaucoup moins de solution d’IA conversationnelle cette année, mais beaucoup plus de solutions d’automatisation et de gestion de l’IA.
Parmi les start-ups que j’ai retenues, j’en citerai 4 :
Une solution SaaS qui vient de Madagascar et qui permet de créer et déployer des projets d’intelligence artificielle de façon guidée, supervisée et rapide.
Que ce soient des algorithmes existants sur le marché ou développées spécifiquement, la solution permet de créer tout le workflow, les flux d’alimentation de données, les actions nécessaires à leur apprentissage et leur utilisation.
Sous forme de schéma de processus, la console de construction (via drag & drop) des différentes taches permet d‘avoir une interface graphique claire et compréhensible de manipulation et de restitution.
Les usages sont multiples sur tous les secteurs : prévisions de consommation (industrie), recommandations de produits (marketing), prédictions de défaut (banque et assurance), …
A creuser, pour apporter à nos algorithmes une interface de pilotage centralisée qui fait parfois défaut dans nos projets.
Une solution no-code de création de schémas conversationnels à mon sens un peu moins puissante que notre partenaire Kwalys.
Le problème de ces solutions : la prise en compte des spécificités d’exposition de la conversation en fonction des canaux.
Les règles de gestion d’affichage dans un chatbot Vs une page web animée, les règles de tonalité et de latence d’un voice bot, …
Ces solutions sont à peu près toutes bâties sur les même technologies efficaces et pertinentes mais elles oublient le côté fonctionnel front qui est la finalité de leur utilisation.
Pas de grande révolution, puisque on est ici sur une solution qui propose des modèles d’analyse et de dataviz des données marketing récoltées online par les différents outils de tracking.
On est purement sur un outil d’analyse de comportement client comme il en existe d’autres, ce qui m’a séduit c’est la facilité d’utilisation et d’interfaçage et le fait que la start-up cherche des partenaires avec qui collaborer pour améliorer leurs modèles.
Les promesses de cette plateforme me paraissent fortement intéressantes !
Son but : fournir aux grandes entreprises une solution de pilotage transverse de la chaîne de valeur data de bout en bout !
Rien que ça !
En fait, il s’agit d’une plateforme qui permet à la fois de planifier des projets DATA, les organiser, mesurer les impacts entre eux, quantifier les risques liés au sein des organisations, diminuer l’impact et prédire le retour sur investissement des données et des analyses de ces projets DATA.
Vous l’aurez compris, on est sur une solution de pilotage qui va à la fois permettre aux entreprises de saisir la valeur de la data, de déterminer leur cycle de vie et de planifier et coordonner l’ensemble des projets DATA entre eux.
C’est à la fois une solution de pilotage projet mais également de reporting métier et d’aide à la décision de lancement d’un futur projet.
En bref, pour cette édition du BIG DATA & IA Paris (qui au passage à rajouté IA dans son nom cette année), pas de véritable révolution technologique mais une certaine prise de conscience autour de la (trop) forte collecte de data non utilisable / non utilisée et des risques liés à la sécurité de ces données.
Une année où éthique de la data, sobriété de la donnée et principe de rationalisation ont commencés à voir le jour dans les conférences mais sans impact encore sur les solutions présentées. Peut être l’année prochaine … à suivre …